Tout par dessus bord

Pas la peine de forcer le dialogue, les têtus ne parlent que s'ils le souhaitent, les coquilles de noix s'ouvrent quand elles le veulent ou éclatent entre les doigts.

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J'aimerais juste pouvoir partir tranquille. Est-ce que quelqu'un pourrait comprendre que j'ai besoin de voir autre chose ? D'être ailleurs... Bien évidemment c'est une porte que je ferme mais pourquoi est-ce que je perdrais la clef ?! C'est une décision que je prends, seule. Oui.

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Demain, tu descendras vers la ville ; tu emporteras dans tes yeux mon dernier visage vivant, tu seras le seul au monde à le connaître. Il ne faudra pas l'oublier. Moi, c'est toi. Si tu vis, je vivrai.

Jean-Paul Sartre

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Est-ce qu'il n'est pas acceptable d'avoir besoin de calme et de solitude ? Est-ce qu'il est si étrange de vouloir se poser, de ne pas prendre tant de plaisir à faire tout ce que je devrais faire parce que c'est comme ça qu'on fait ? Doit-on toujours tout expliquer, donner des réponses à toutes les questions ?

Non ? Et bien tant pis. J'ai besoin de calme. Besoin de pouvoir penser tranquillement. Rechercher la solitude est si absurde que ça en devient impossible ? On ne peut donc plus rien faire seul ?! Manger, dormir, lire, se promener, voir un film, prendre une photo... Absolument pas envie d'être sans cesse accompagnée, partout, tout le temps, toujours sentir une présence, là, qui colle à mon ombre... Bobin a raison en fait quand il dit qu'on reconnaît nos amis parce qu'ils ne nous empêchent pas d'être seul mais parce qu'ils éclairent notre solitude sans l'interrompre.

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Je mets des mots sur les choses, certaines choses, je balance tout par dessus bord. Parfois c'est nécessaire. Il n'y a là aucune bouteille à la mer, rien. Juste des mots. Il y a des jours comme ça...

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