C'est le soir

J'ai vu une personne très chère cette après-midi. Je commence à me rendre compte. Je m'en vais. C'est terminé. Pas si évident de partir en fait. Je fais ma fière "je m'en vais à l'autre bout du monde" (laissez-moi rire) en me disant que je ne me retournerai pas et ne verserai pas une larme sur cette porte fermée dans laquelle je glisse le pied.

Il y a des gens, des souvenirs, des instants. Précieux.
Je suis bourrée de contradictions. Je répète à qui veut bien l'entendre qu'il faut que je parte et c'est évident qu'il faut. J'ai besoin de faire mon chemin, d'exister par moi-même et je ne tiens plus en place ici. Il faut que j'aille ailleurs. Un peu comme une fuite vers un je-ne-sais-quoi que je ne suis même pas certaine de réellement chercher. Ces rêves que l'on caresse des songes sans être certains de vouloir y toucher pour de vrai. Pourtant cette certitude je l'ai. Je veux partir. C'est certain. Certain. Je ris jaune. Tout le monde dit que je suis une bourrique. Ça aussi c'est certain. Et trop de fierté pour admettre que c'est plus difficile que je l'avais prévu.

Je le dis. C'est plus difficile. Je me confronte aux "dernières fois". Je réalise que j'ai quitté beaucoup de monde avec légèreté et de grands sourires... Et des sourires sur ces visages que j'aime qui me disent "à bientôt" et "tu donneras des nouvelles hein ?!". Bien sûr... bien sûr...

Séchons ces larmes.

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Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier - ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite - ou mourir.
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Antigone (Jean Anouilh) → Une de mes pièces de théâtre préférées, ça vous étonne ?