
La valise est bouclée. Le chat pas enfermé. Endormie encore mais doucement poussée. Il a fallu se décider. Du léger... surtout du léger. Pour repousser l'hiver, le mettre à la porte du printemps en murmurant que ce n'est plus le moment. Hésitation. Envie de partir sans rien. Mais il ne faut pas, tu le sais bien. On t'a susurré des "couleurs claires, du simple, des choses vaporeuses et légères"... Demain matin, en même temps que le soleil se lève tu prendras la route ; la lune ronronnante encore de son sommeil ambré. Vers le sud. Les oiseaux chanteront déjà et le soleil lèvera les voiles de la nuit avec une plume d'or, celle des matins de départ, celle où la vie-même semble placidité. Une nostalgie baignée de douceur... Demain soir ce sera cette plage. Comme il y a seize ans sur la photo. Ce sera peut-être exactement au même moment. Qui sait ? Le vent dans tes cheveux, les mèches dansant dans l'air, les yeux dans l'azur et l'azur dans la mer... Retrouver ce calme qui se verse entier dedans, cette ode au bleu, le bleu qui ne sommeille pas et les montagnes, statues de pierre plongeant dans cette vie, spectatrices immobiles d'un ballet infini.
1 commentaire:
pars et revis les temps innocents comme sur la photo....
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